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20/01/2020

_The Time Machine Hypothesis_

The Time Machine Hypothesis : Damien BRODERICK : 2019 : Springer (série "Science and Fiction") : ISBN-13 978-3-030-16177-4 (la fiche ISFDB du titre) : xiii+243 pages (y compris index et bibliographie) : coûte 24.25€ pour un tp non illustré disponible chez l'éditeur (), existe aussi en ebook (-16178-1).

anglais,1 étoile

Suivant le canevas habituel des titres de cette série de chez Springer (un éditeur suisse-allemanique qui publie en anglais) comme celui-ci, cet ouvrage est donc consacré aux machines à voyager dans le temps. Damien Broderick, un universitaire australien à qui l'on doit un certain nombre de textes de fiction et de non-fiction appartenant au genre, nous évoque tout d'abord l'état de l'art scientifique sur le sujet dans les premières cinquante pages. Il enchaîne ensuite par une promenade chronologique (de The Time Machine de Wells au tout récent Rewrite: Loops in the Timescape de Benford) autour des textes majeurs de ce sous-genre, chacun d'entre eux étant évoqué en plusieurs pages.

anglais,1 étoile

L'ouvrage proprement dit se termine par une longue et audacieuse conclusion (les UFO comme machines à voyager dans le temps) suivie d'une bibliographie et d'un index. D'une façon étonnante (en tout cas en ce qui me concerne) et comme pour le livre de Nahin, nous avons finalement droit à une coquetterie de l'auteur, une nouvelle (inédite semble t-il), d'une dizaine de pages sur le sujet : The Dry Sauvages.

anglais,1 étoile

Je dois avouer avoir été plutôt déçu par cet ensemble bancal. La première partie est intéressante mais sans doute encore trop spéculative pour être scientifiquement pertinente s'agissant d'un domaine encore absolument vierge (on ne comprend déjà même pas la flèche du temps alors voyager dedans...).  La deuxième partie nous permet de revisiter un certain nombre de classiques (il y a peu de textes inconnus) sur le sujet (By His Bootstraps, Bring the Jubilee, The Big Time, In the Garden of Iden, etc.). Hélas, je n'ai guère accroché à la démarche de Broderick qui mélange dans ses recensions un peu tout : la biographie de l'auteur, sa bibliographie, les détails de 'intrigue du texte étudié, de larges extraits de celui-ci, une appréciation critique et une analyse "scientifique". Du coup, ces mélanges ne se révèlent guère fluides à la lecture. De plus, l'absence d'une section récapitulative qui aurait pû mettre en prespective l'évolution de cette branche particulière de la SF se fait nettement ressentir.

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En effet, la conclusion qui pourrait jouer ce rôle de résumé part dans une direction complètement différente. Même si Broderick nous prévient qu'il s'agit d'une expérience de pensée, on croirait en fait lire un de ces ouvrages soucoupistes publiés par J'ai Lu dans sa collection "L'aventure mystérieuse" (avec Fatima, Socorro ou Rendlesham Forest). Quant à la nouvelle de l'auteur, je préfère ne même pas en parler. Au final un ensemble décevant, mal construit et qui donne l'impression d'un collage de plusieurs parties sans lien entre elles.

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Note GHOR : 1 étoile

07/01/2020

_Jack Vance : Seven Articles on His Work and Travels_

Jack Vance : Seven Articles on His Work and Travels : Michael ANDRE-DRIUSSI : 2016 : Sirius Fiction : ISBN-13 978-1-947614-02-4 (la fiche ISFDB du titre) : 64 pages (y compris index) : coûte 6.95 USD pour un fascicule non illustré, disponible via l'éditeur (), existe aussi en ebook.

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Sous la plume de Andre-Driussi, un spécialiste de Vance et de Wolfe (on lui doit par exemple cet ouvrage et celui-là), ce petit opus rassemble sept articles sur Jack Vance publiés par l'auteur essentiellement dans la revue critique NYRSF entre 1998 et 2015.

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Les sept articles présentés sont de longueur très variable (mais quand même faible dans l'absolu) de trois à vingt pages. On trouve tout d'abord une tentative d'unifier les écrits SF de Vance dans une "Future History" cohérente (c'est le texte le plus long), une lecture de The Blue World comme appartenant à la Hard-Science, un essai visant à lier les oeuvres de l'auteur avec ce que l'on sait de ses nombreux voyages, une brève discussion des quatre termes inventés qui apparaissent dans la nouvelle Sjambak, une étude des récurrences dans la série des Princes Démons, une reconnaissance du côté séminal de la nouvelle The New Prime et enfin une critique d'une encyclopédie sur Vance (un livre en trois volumes paru chez Mellen et à peu près inconnu sans doute au vu de son prix de presque 300 USD). Un index clôture l'ouvrage.

vance,anglais,1 étoile

C'est un petit ensemble plutôt sympathique (malgré une mise en page à revoir qui laisse par exemple un seul mot sur la page 55) avec des textes qui font preuve d'une grande connaissance du corpus Vancien. On regrettera surtout une écriture un peu trop "détachée" qui fait que les analyses d'Andre-Driussi, pourtant intéressantes et souvent pertinentes comme ses analyses de The Blue World et The New Prime qui auraient même gagné à être plus étoffées, peuvent n'être prises que comme des plaisanteries de fan. On pourra aussi trouver le prix demandé un peu élevé pour la pagination et le fait qu'il ne s'agisse que de reprises.

vance,anglais,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile

24/12/2019

_Tout le Steampunk !_

Tout le Steampunk ! : Etienne BARILLIER & Raphaël COLSON : 2014 : Les Moutons Electriques (série "Bibliothèque des miroirs") : ISBN-13 978-2-36183-182-0 (inconnu de l'ISFDB) : 350 pages (avec index, mais sans bibliographie) : coûtait 29.90 € pour un hc carré avec jaquette, illustré en couleurs et disponible pour pas cher chez l'éditeur.

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Sous la plume de Barillier & Colson (comme quoi on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même), auteurs récurrents du monde des ouvrages de références francophones, cet ouvrage est une sorte d'ode au Steampunk. Ce "genre" autoproclamé par des amateurs de marketing m'a toujours fait penser à la grenouille qui tente de se faire aussi grosse qu'un bœuf. Malgré toute l'emphase des auteurs (et pourtant il y en a des tonnes), je reste convaincu que le Steampunk n'est juste qu'un vernis superficiel caractérisé par quelques signes distinctifs (le dirigeable, la vapeur, le cuivre...) que l'on "plaque" d'une façon opportuniste sur des genres existants (essentiellement l'uchronie et les super-héros). Du coup, j'ai du mal à m'enthousiasmer sur ce catalogue déjà vieux de plusieurs années qui encense un mouvement qui est d'une façon logique proche de la fin de son cycle commercial (comme le Cyberpunk avant lui ou les zombies).

français, 0 étoile

De plus, le discours des auteurs (on ne sait d'ailleurs pas trop qui a écrit quoi) vise beaucoup trop large et à force de nous servir des sous-sous-genres (Dieselpunk, Atompunk, Biopunk, Clockpunk, Néo-pulp et j'en passe sûrement) finit par juste donner une impression de remplissage, impression accentuée par un certain nombre de redites. Comme souvent, le côté "catalogue" prend l'ascendant sur une éventuelle réflexion sur le pourquoi de cette imagerie et de son succès (qui n'apparaît brièvement qu'à la toute fin de l'ouvrage) qui aurait sans doute été intéressante. L'absence de bibliographie, qu'elle soit primaire ou secondaire, est d'ailleurs révélatrice du fait que ce livre n'a visiblement pas été pensé comme un ouvrage de référence.

français, 0 étoile

Pour continuer à être méchant, il faut d'abord indiquer que mon exemplaire est d'une qualité de fabrication déplorable : massicoté à la hache et horriblement relié en carton par un club du troisième age tchèque. Tellement que je me suis même demandé si ce n'était pas un ARC. Ensuite, l'on y retrouve toutes les qualités habituelles des ouvrages de référence des Moutons : fautes d'orthographe, police de caractère maniérée (un sorte de virgule sur certains "t" et "p"), affirmations hâtives (John Clute présenté comme américain), chronologie à revoir (pour Priest, La machine à explorer l'espace est donnée comme antérieure à Le monde inverti), références obsolètes (le Barets, quand même !), illustrations massacrées (bouffées par le cadre vaguement art-déco, sauvagement rognées, tout cela sans doute pour des raisons de copyright) et non légendées, recherches insuffisantes (comme ignorer l'école rétrofuturiste des débuts de Métal Hurlant - Sire, Chaland, Benoît-), auto-publicité envahissante (la plupart des rares références citées concernent -Oh surprise !- d'autres ouvrages du même éditeur).

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Au final, il n'y a pas grand chose à sauver de ce livre sauf quelques illustrations ayant échappé au massacre, sous réserve de retrouver à quoi elles correspondent. Cette opinion doit vouloir dire que je ne suis pas dans la cible visée par cet éditeur.

français, 0 étoile

Note GHOR : 1 étoile (à réserver à ceux qui pensent que le Steampunk est la dernière chose à la mode)

27/09/2019

_J. G. Ballard_

J. G. Ballard : D. Harlan WILSON : 2017 : University of Illinois Press (série "Modern masters of science fiction") : ISBN-13 978-0-252-08295-5 (la fiche ISFDB du titre) : x+197 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 22.00 USD pour un tp non illustré, disponible chez l'éditeur (), existe aussi en hc (04143-3) et en ebook (05003-9).

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Un des paradoxes des ouvrages sur le genre est que, généralement, plus l'auteur étudié est loin du centre de celui-ci, plus la littérature à son sujet est abondante (Vonnegut et Atwood sont les exemples qui viennent immédiatement à l'esprit). J. G. Ballard, l'objet de cette monographie parue dans la série d'études mono-auteurs éditées par les UIP, est dans ce cas là puisqu'il existe pas loin d'une vingtaine de livres qui lui sont consacrés. Sous la plume de D. Harlan Wilson, un universitaire et professeur d'anglais britannique qui est aussi écrivain, ce livre est donc le plus récent sur le sujet.

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Après une assez longue introduction, cet ouvrage est divisé en six chapitres de longueur variable. Il commence par une partie biographique d'une quinzaine de pages. Elle est suivie par un chapitre sur les nouvelles et les textes de non fiction de Ballard, puis par quatre chapitres analysant chacun un groupe de textes (les catastrophes naturelles, les catastrophes culturelles, les autobiographies et les derniers romans). Une rapide conclusion précède une copieuse (plus de dix pages) bibliographie (primaire et secondaire) ainsi qu'un index.

ballard,anglais,1 étoile

Comme je l'ai déjà dit à propos de la monographie de William Gibson parue dans la même série (), la désignation de Ballard comme l'un des "Modern masters of Science Fiction" me pose problème. Le fait que cet avis ne soit pas juste une vue de mon esprit est rendu encore plus flagrant par les contorsions auxquelles se livre Wilson pour trouver les liens de la majorité des écrits de Ballard (en gros tout hormis ses nouvelles, Hello America et les quatre premières catastrophes) avec la science fiction.

ballard,anglais,1 étoile

Comme il n'y arrive pas vraiment (il n'y a qu'à voir à quelle vitesse il expédie les quatre derniers romans de l'auteur de Cocaine Nights à Kingdom Come), l'intérêt de l'ouvrage est plutôt faible pour l'amateur pur et dur de SF que je suis. Bien sûr, cela n'enlève rien au travail de Wilson qui est solide et documenté, même si on discerne en filigrane certaines querelles entre Ballardiens zélés de diverses obédiences. Je suis juste amené à regretter que cette série d'ouvrages se disperse un peu vers des auteurs qui sont peut-être plus importants pour d'autres domaines (le postmodernisme pour Ballard, le féminisme pour Russ) que pour la SF elle-même. C'est dommage parce qu'elle a aussi publié des ouvrages sur des auteurs nettement plus centraux pour le genre mais négligés (on pensera à ceux sur Benford, Brunner ou Bester). Il reste tant d'auteurs de SF "pure" à étudier sur ce format.

ballard,anglais,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile (pour le rapport avec la SF)

30/04/2019

_A Research Guide to Science Fiction Studies_

A Research Guide to Science Fiction Studies : An Annotated Checklist of Primary and Secondary Sources for Fantasy and Science Fiction : Marshall B. TYMN & Roger C. SCHLOBIN & L. W. CURREY : 1977 : Garland Publishing (série "Garland reference library of the humanities" #87) : ISBN-10 0-8240-9886-2 (la fiche ISFDB du titre) : ix+165pages (y compris index) : coûtait 21.00 USD pour un hc (sans jaquette ?) non illustré, difficilement trouvable sauf désherbage de bibliothèques.

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Quelque part, ce blog est prévu pour remplir les mêmes missions que cet ouvrage. En effet ce dernier est une liste commentée des divers ouvrages de référence (uniquement anglo-saxons) et des thèses de doctorat sur le genre (cette partie ayant été compilée par Douglas R. Justus) jusqu'en 1976. Listant un peu plus de quatre cents titres, ce volume est organisé par grands "types" (index, biographies, bibliographies, études générales, études spécifiques...) d'ouvrages qu'ils soient généralistes (tous genres) ou spécialisés (uniquement SFF).

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Pour chacun d'entre eux, les informations bibliographiques usuelles sont fournies ainsi qu'une description de leur contenu et une courte appréciation en terme d'utilité comme outil de référence. Les thèses de doctorat sont listées par auteur et par titre et ne sont pas commentées. Un index par titre et un autre par auteur clôturent l'ensemble.

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Bien évidemment, je peux qu'apprécier ce type d'ouvrage qui permet de rêver à des documents qui sont sans doute inaccessibles (par exemple un fascicule de 8 pages sur les premières éditions de Farmer). Il est clair que pour d'autres personnes, l'intérêt est sans doute plus limité, les ouvrages "classiques" (et trouvables) comme ceux de Tuck, Gunn ou Aldiss étant évoqués de façon plus détaillée dans des livres plus récents (par exemple Burgess et al.) voire ici-même. Du coup, c'est donc un ouvrage à réservés à des historiens de l'étude du genre ou à des chercheurs invétérés.

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Note GHOR : 1 étoile (mais plus pour moi)